Le droit des contrats régit les relations entre les parties qui s'engagent mutuellement par un accord. Une obligation, au cœur du contrat, désigne le lien juridique par lequel une partie (le débiteur) est tenue de fournir une prestation, un service ou un bien à une autre partie (le créancier). Cette obligation peut être de faire, de ne pas faire ou de donner quelque chose. Le droit des contrats assure la sécurité juridique de ces engagements et garantit le respect des obligations convenues.
Derrière tout litige, il y a une obligation délictuelle, quasi délictuelle ou contractuelle. Ces différents types d'obligations peuvent se conjuguer. En principe, le droit des contrats met en œuvre des obligations contractuelles.
Les obligations contractuelles sont au cœur du droit des contrats. Elles désignent les devoirs et engagements pris par les parties dans le cadre d'un contrat. Lorsqu'un contrat est conclu, chacune des parties s'engage à respecter les termes convenus et à exécuter les prestations ou services pour lesquels elle s'est obligée. Ces obligations peuvent prendre diverses formes, mais elles répondent toutes à un principe fondamental : l'exécution de bonne foi des engagements pris.
En droit français, une obligation contractuelle peut se classer en trois grandes catégories. D’abord, les obligations de faire, qui consistent pour une partie à accomplir une action précise, comme réaliser un travail ou fournir un service. Ensuite, les obligations de ne pas faire, qui imposent à une partie de s'abstenir d'une certaine action, comme ne pas divulguer une information confidentielle. Enfin, les obligations de donner concernent la remise d’un bien ou d’une somme d’argent à l'autre partie, comme dans une vente ou un prêt.
L'exécution des obligations contractuelles est encadrée par des règles strictes. En cas de non-respect ou d'inexécution de ces obligations, la partie lésée peut demander des réparations, notamment par le biais de dommages et intérêts, ou même, dans certains cas, exiger l'exécution forcée du contrat. Le droit prévoit également des mécanismes de révision ou de résolution du contrat en cas d’imprévision ou d’inexécution grave, permettant ainsi de rétablir l’équilibre entre les parties.
Ces mécanismes doivent être mis en oeuvre conformément à la loi. Il s'agit notamment de la mise en demeure et de son usage dont la portée, souvent méconnue du grand public, est pourtant si importante dans les suites d'un litige.
Il existe également des obligations de moyens et des obligations de résultat. Dans une obligation de moyens, le débiteur doit déployer tous les efforts raisonnables pour atteindre un objectif, sans garantir le résultat, comme dans le cas d'un médecin s'engageant à soigner un patient. En revanche, l’obligation de résultat impose à la partie contractante de garantir un résultat précis, comme la livraison d'un bien conforme à la commande.
Enfin, l'un des principes essentiels du droit des contrats est le respect de la liberté contractuelle. Les parties sont libres de négocier les termes du contrat, dans les limites fixées par la loi, notamment en ce qui concerne l’ordre public et les bonnes mœurs. Cependant, une fois le contrat conclu, il devient la "loi des parties" et engage chaque contractant à respecter scrupuleusement ses obligations.